L’Atelier

Les bijoux en bronze de Corinne Castin sont imaginés et façonnés dans son atelier situé à Viol-le-Fort dans l’Hérault. Sa boutique est ouverte au public sur simple rendez-vous.

Après avoir dédié 15 ans au cuir, Corinne Castin a été interpellée par le travail du métal et le bronze en particulier. C’était sûrement son destin, car cette rencontre est due au hasard. Très vite, le bronze est devenu bien plus qu’un matériau : une passion. Elle explore le bijou en bronze avec dévouement depuis plus de 30 ans.
Autodidacte, elle a développé ses compétences et apprivoisé cette matière depuis maintenant plus de 30 ans.
En observant son environnement elle a trouvé son propre style artistique, atypique et reconnaissable parmi tant d’autres.
Corinne Castin crée des pièces uniques, son inspiration vient du plus profond de son âme.
De ses souvenirs de voyages ressurgissent parfois des idées qui la conduise au façonnage de l’objet.
Pour elle, chacun objet lui raconte une histoire. Parfois c’est la pièce qui choisit l’acheteur. Le client se réapproprie le bijou et réinvente sa propre version de l’histoire, en faisant travailler son imaginaire.

« J’essaie d’être authentique et de rester moi-même c’est pourquoi j’ai décidé d’être artisan avec tout ce que cela implique »

Sa philosophie

Sa philosophie réside dans la valeur de l’âme, de l’authenticité et de l’imaginaire.
Il faut se découvrir soi-même, c’est une introspection pour la créatrice. Elle lâche prise, se laisse surprendre, puise dans son imaginaire. L’exercice n’est pas simple, il faut toujours se remettre en question, se réinventer sans cesse, tout comme l’écrivain devant sa page blanche.
Elle évite de regarder les créations des autres bijoutiers, préférant préserver sa propre vision et rester fidèle au chemin qu’elle s’est tracée.
Le respect de l’environnement est essentiel pour Corinne Castin, elle veille à la qualité et à l’éthique des matériaux. Elle aime le bronze, premier alliage humain, pour ces qualités de robustesse et de durabilité mais également pour son coté ancestral et conducteur d’énergie.

J’aime la couleur du bronze et c’est un métal durable qui laisse une trace au fil du temps.

Le bronze est une valeur sure dans la longévité, certaines pièces dans les musées datent de plusieurs millénaires. Les bijoux peuvent ainsi se transmettre d’une génération à l’autre et susciter une vive émotion.
Les créations de Corinne Castin n’en sont pas moins contemporaines pour autant. Son travail reçoit un accueil favorable et est bien perçu parce que ça correspond à l’art contemporain.
Ses clientes perçoivent bien qu’elle met toute son énergie dans ses créations. Elle est là pour réveiller leur âme d’enfant, pour insuffler un regard neuf.

Processus de création

La créatrice a commencé par travailler le laiton. Puis elle a découvert le principe de la cire perdue, et le bronze s’est imposé à elle.  À l’époque, personne ne travaillait le bronze, et c’est devenu sa spécialité. Ce sont les hommes qui ont commencé à acheter ses pièces en guise de                  « sculptures ». Ensuite est arrivé la mode de la grosse bague.

L’avantage du bronze c’est qu’on peut travailler le bijou en volume, on peut faire un plaquage doré, argenté, bicolore voir plus ….
Corinne Castin puise son inspiration dans le regard et les échanges avec ses clients. Sa clientèle, composée de collectionneurs, recherche ses pièces uniques. Elle doit se renouveler constamment tout en respectant certaines tendances. »
La création au bout de 30 ans c’est une démarche, dit-elle. Parfois elle part sur une idée et elle fait totalement autre chose, c’est ça la magie de la création.

L’artisan est toujours dans l’exploration et la découverte. Pour cette créatrice d’art, l’innovation c’est chercher la sensation.

Le procédé ; de la tradition africaine à nos jours

Autrefois, la cire d’abeille était utilisée dans le processus de la fonderie africaine. La première étape consistait à façonner un modèle en cire d’abeille, le modèle en cire était ensuite recouvert d’une couche d’argile fine. Du crottin d’âne était mélangé avec de l’argile. Cette la terre obtenue était très poreuse, elle craquelait, on procédait à la même opération plusieurs fois afin d’obtenir des couches de différentes épaisseurs. Une fois qu’on obtenait l’épaisseur voulue et après plusieurs semaines de séchage, le moule d’argile était cuit au feu. Pendant ce processus, la cire fond et s’écoule par des orifices prévus à cet effet. Cela laisse un espace vide à l’intérieur du moule, où le métal sera coulé. C’est ce qui est appelé la « cire perdue ». Après refroidissement, le moule d’argile était cassé pour révéler la sculpture en bronze. L’artisan africain avait un énorme travail de meulage afin d’enlever toutes les impuretés. Cette technique reste un symbole important du patrimoine artistique et culturel dans de nombreuses régions africaines.
De nos jours en Occident, on utilise un plâtre particulier, très fin. Comme pour la technique africaine, un modèle de l’objet final est sculpté en cire synthétique. Le modèle en cire est ensuite recouvert de matériaux réfractaires. On va faire vibrer ce moule, enlever les bulles d’air, on va faire les aspirations sous vide. Ensuite on va faire cuire ce plâtre 10 heures à 700 degrés. Le moule ainsi chauffé dans le four, va faire fondre la cire à l’intérieur et laisse une cavité vide. Le métal est fondu et versé dans le moule encore chaud. Après refroidissement, le moule est brisé, libérant la pièce en métal. L’étape de finition moderne peut inclure le meulage, le polissage …

La fonderie c’est magique, c’est comme un volcan en fusion quand on voit le bronze coulé, comme de la lave. C’est très beau à voir.

Vous pouvez trouver les créations de Corinne Castin sur des salons et visiter son atelier-boutique, en passant un petit coup de téléphone avant, si possible.